Planter ses propres légumes

Un grand jardin? Une terrasse? Un mini balcon? Peu importe la taille de votre espace extérieur, il y a toujours moyen d’y faire pousser quelques légumes, fruits ou plantes aromatiques!

Lorsqu’on a eu la chance, comme moi, de voir ses parents et ses grands-parents faire pousser tout un tas de choses dans le jardin, on est bien évidemment tenté de s’y mettre aussi.

On peut dire ce qu’on veut mais un légume ou un fruit que l’on a fait pousser soi-même a toujours meilleur goût que ceux qu’on achète dans le commerce. On l’a soigné et arrosé avec amour pendant des semaines ou des mois et on a dû patienter longtemps avant d’enfin pouvoir le cueillir!


Les mains vertes

Après mes études, lorsque j’ai commencé à travailler, j’ai vécu quelques années dans un appartement qui n’avait malheureusement pas de balcon. J’avais bien adopté quelques plantes vertes mais, pendant la belle saison, je rêvais d’avoir ne fut-ce qu’un tout petit bout de balcon ou de terrasse pour pouvoir lire au soleil et faire pousser quelques plantes.

Mon rêve est devenu réalité puisque j’ai déménagé, par la suite, dans un appartement avec balcon! Je n’ai pas attendu longtemps avant d’acheter quelques gros bacs, des sacs de terreau, quelques plantes aromatiques et des graines de légumes…

Bien entendu, quand on se lance dans le jardinage, il faut faire des essais. Certaines plantes vont se plaire chez nous, d’autres pas du tout. Parfois, on aura des plants de légumes magnifiques mais ils se feront dévorer par des limaces ou attaquer par des pucerons (argh!). Et même, d’une année à l’autre, vous aurez parfois de grosses différences alors que vous aurez fait exactement la même chose.

Le jardinage peut apporter beaucoup de plaisir et parfois quelques déceptions, ça fait partie du jeu!


Cultiver sa terrasse 

Actuellement, nous n’avons pas la chance d’avoir un jardin. Par contre, nous avons une grande terrasse et nous en profitons pour y faire pousser plein de choses. Je vais donc partager avec vous mon (notre) expérience avec les plantations de terrasse.

L’avantage d’une terrasse ou d’un balcon est que vos plants risquent moins d’être attaqués par des nuisibles comme les limaces ou les escargots. L’inconvénient est qu’il faut tout faire pousser dans des bacs ou des sacs, ce qui ne convient pas (ou moins) à certaines plantes. 

Le tout est de faire au mieux avec ce que l’on a.


Bac en plastique, bacs en bois, sacs de jardin?

La première question qui se pose est bien sûr de savoir dans quoi vous allez faire pousser vos plantes. Plusieurs critères entrent ici en jeu:

  • l’espace,
  • le coût,
  • le type de plante,
  • la mobilité,
  • la durabilité.

1) Les sacs en plastique (pour le jardin) :

Ceux-ci sont à un prix tout à fait abordable, d’un format pratique si vous avez un petit espace ou si vous déménagez régulièrement. Ces sacs ont une profondeur suffisante pour faire pousser des pieds de tomate ou des pommes de terre par exemple. 

L’inconvénient principal est qu’ils se détériorent au bout d’un an ou deux passé dehors. Le plastique s’effrite quand on essaye de les déplacer et il se mélange au terreau. C’est en général non recyclable et donc un cauchemar écologique.

2) Les sacs en toile (pour le jardin):

Un peu plus chers que les sacs en plastique mais bien plus durables, ces sacs en toile respirants ont les mêmes avantages que les sacs en plastique (facile à déplacer, lorsqu’ils sont vides on peut les replier, etc.). 

Le seul inconvénient que je leur ai trouvé est que l’eau s’évapore plus vite que dans un sac en plastique ou un bac. Il faut donc penser à surveiller la terre un peu plus pour éviter qu’elle ne s’assèche.

Détail important: pour les deux types de sacs, il vous faudra prévoir une grande soucoupe à placer sous chaque sac (comme pour les bacs). Si vous ne le faites pas votre terrasse va vite se couvrir d’eau terreuse, car ces sacs ne sont pas étanche,.

3) Les bacs en plastique:

On en trouve de toutes les tailles et de toutes les formes. Leur inconvénient principal est le prix, surtout si vous avez besoin de grand bacs. Il ne faut pas oublier de prévoir également dans votre budget une soucoupe adaptée pour chaque bac.

Ces bacs sont plutôt résistants dans la durée et, selon leur taille, ils seront plus ou moins faciles à déplacer (ou à déménager). Les grands modèles permettent de faire pousser une grande variété de plantes. 

Évidemment, côté matériau on reste sur du plastique, donc on ne peut pas dire que ce soit la meilleure solution au niveau écologique…

4) Les bacs en bois:

On les trouve tout faits ou en kit à monter soi-même. À l’achat c’est bien sur la solution la plus onéreuse mais c’est bien plus joli que les bacs en plastique et plus écologique. 

Pour un balcon ou une petite terrasse, ces bacs seront probablement trop grands mais il existe des versions adaptées pour les petits espaces également.

Après avoir utilisé quelques bacs en plastique et testé les deux types de sacs (en plastique puis en toile), mon mari nous a fabriqué quelques grands bacs en bois et notre terrasse est bien plus jolie. 

L’intérêt principal: une grande contenance qui permet aux plantes d’avoir plus de place pour développer leurs racines. 

L’inconvénient de ces grands bacs en bois est bien sûr la mobilité. Il faut bien réfléchir à l’emplacement de celui-ci (ceux-ci) avant de le(s) remplir de terre. Une fois remplis il ne sera plus possible de les déplacer.

Il ne faut pas oublier non plus de placer une toile étanche dans le fond pour protéger votre terrasse et retenir l’eau et la terre à l’intérieur du bac.

Si vous êtes un peu bricoleur/euse vous pouvez réaliser ces bacs vous-même, ce qui vous reviendra beaucoup moins cher. Le prix dépendra des matériaux que vous utiliserez.


Un sol vivant

Une fois le contenant choisi, il faut bien sur le remplir avant de pouvoir commencer à y mettre vos plants ou réaliser vos semis. 

En général on place dans le fond des bacs ou des sacs des billes d’argile ou de la pouzzolane, avant de remplir avec de la terre ou du terreau. 

Mon mari et moi avons préféré créer un sol vivant dans chacun de nos bacs.

Avant de placer la terre, on y met des petites branches, des branchages, des écorces de bois, des feuilles mortes, puis on remplit de terre et de terreau en y incorporant un peu de compost et quelques déchets végétaux.

Une fois constitué, on trouvera dans ce sol des vers de terre qui aéreront la terre pendant que les branchages et déchets végétaux se décomposeront lentement. Le but est de reproduire au mieux ce que l’on peut trouver de façon naturelle dans une forêt par exemple. 

Concrètement, qu’est-ce que ça change par rapport à un sol normal? La terre des bacs ne s’épuise pas au fur et à mesure que les plantes y puisent les nutriments dont elles ont besoin et les vers de terre travaillent la terre et la rendent plus aérée.

Lorsque nous avons commencé à utiliser cette technique de sol vivant, nous avons vu la différence de façon très nette entre la terre des bacs que nous avions avant et celle que nous avons maintenant. 

Au lieu d’avoir une terre très compacte, la terre est légère et aérée. On y trouve plein de vers de terre et de petits insectes. Les plants que nous y faisons pousser sont aussi bien plus vigoureux qu’auparavant.


Compostage et entretien

Comment faire en sorte que ce sol vivant le reste? Tout simplement en mettant régulièrement des déchets végétaux dans les bacs, comme si c’était un compost.

Nous nous servons d’un de nos bacs comme compost (dans celui-là on ne met pas de plantations) et il y pousse des plants de courge et de pomme de terre naturellement, sans que nous ayons à faire quoi que ce soit.

L’année dernière, aucun des plants de potimarron ou de courge butternut que j’avais semés à l’intérieur n’a voulu pousser après avoir été transplanté dehors mais nous avons eu plein de plants de courges qui ont poussé tout seuls, comme par magie, simplement avec les pépins de courges jetés dans les bacs l’hiver précédent.

Pour voir si votre sol se porte bien, il suffit de creuser un peu pour vérifier la présence des vers de terre, s’ils sont là, c’est que tout va bien.


Ne pas hésiter à faire des mélanges

Il ne reste plus qu’à planter ou semer vos plantes, légumes, fleurs.

N’ayez pas peur d’associer différents types de plantes entre elles. L’année dernière j’avais par exemple utilisé mes fraisiers comme couvre-sol au pied des plants de tomates, ainsi que des salades ou des fleurs comestibles au pied de mes plants de poivrons.

Les plantes aromatiques sont aussi très pratiques pour cela. Certaines d’entre elles attirent aussi les abeilles lorsqu’elles sont en fleurs (l’origan, le basilic, etc.).

Il existe de nombreux ouvrages sur les bons mariages entre les plantes. Certaines associations fonctionnent mieux que d’autres. Cependant, il ne faut pas hésiter à faire des essais on peut avoir d’excellentes surprises.

D’une année à l’autre, vous pourrez ainsi adapter vos plantations pour qu’elles poussent au mieux. Dans l’idéal, il est conseillé de faire une rotation des cultures (ne pas toujours planter la même chose dans les même bacs). Cela limite la propagation des maladies éventuelles (mildiou et autres).

Il est également très utile de protéger le dessus de vos bacs en y mettant de l’herbe coupée, des feuilles mortes, etc. En été, cela freinera l’évaporation de l’eau, évitant ainsi que la terre de vos bacs ne sèche trop vite et, en hiver, cela protègera vos plantes du froid. 


Récolter les fruits de son travail

Le moment le plus gratifiant, c’est celui où l’on peut enfin commencer à récolter ses légumes, ses fruits et utiliser ses plantes aromatiques pour agrémenter les petits plats du quotidien.

Quel plaisir de cueillir une tomate que l’on a vu grandir et murir. Rien de tel que de croquer à belles dents dans sa chair savoureuse et gorgée de soleil. On est bien loin des tomates pleines d’eau et au goût inexistant que l’on trouve en supermarché en plein hiver.

Les enfants, tout particulièrement, adoreront voir se former et grandir les légumes et les plantes en tous genres. Ils seront ravis de participer à l’arrosage et à l’entretien, surtout s’ils ont leur propre petit pot ou bac avec une ou deux plantes choisie(s) et plantée(s) par eux. 

Il ne reste plus qu’à déguster le fruit de votre travail. Salades de tomates, poivrons poêlés à l’huile d’olive, carpaccio de betteraves, purée de pommes de terres, laissez libre cours à vos envies!


Il n’y en a jamais trop

Si la récolte est trop importante pour pouvoir tout manger au fur et à mesure, vous pouvez la partager avec votre entourage, réaliser des conserves, faire des confitures, des coulis, congeler une partie, etc. 

Il existe un nombre infini de possibilités pour utiliser les produits de votre jardin/terrasse/balcon sans en gâcher la moindre miette. Même les épluchures et pépins serviront à enrichir à nouveau votre sol vivant, bouclant ainsi le cycle de vos plantations.


Recette express de pesto maison

Si, comme moi l’été dernier, vous vous retrouvez avec un énorme et magnifique plan de basilic, voici une petite recette pour réaliser votre pesto « maison ».

Vous pourrez ensuite le congeler en petites portions individuelles que vous dégusterez tout au long de la saison hivernale (avec des pâtes fraîches, sur une tranche de pain grillé, etc.).

Liste des ingrédients:

  • 50g feuilles de basilic
  • 55g pignons
  • 50g parmesan râpé
  • (1-2 gousses d’ail)
  • 8 CaS huile d’olive
  • 2 Cac jus de citron
  • Sel-poivre

Réalisation du pesto:

Mixer tous les ingrédients. Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire. Verser dans un bac à glaçon et mettre au congélateur. Lorsque le pesto est gelé, vous pouvez démouler les petites portions individuelles et les glisser dans un sac en plastique avant de les remettre au congélateur. 

Il ne vous restera plus qu’à sortir quelques portions au fur et à mesure de vos envies en attendant le retour du printemps!

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