Le « fait maison », plus qu’une mode ?

Dans un monde où il est extrêmement facile d’acheter tout ce dont on a besoin au quotidien, quelles sont ces raisons qui nous poussent à vouloir faire les choses nous-même? Est-ce pour revenir à l’essentiel? Par conviction? Pour des raisons économiques ou écologiques? Ou simplement pour le plaisir? 


Faire « maison »

Autrefois, le « fait maison » était la norme. Les femmes étant à la maison, elles cuisinaient, cousaient les vêtements, etc. La question ne se posait même pas. Par la suite, quand elles ont commencé à travailler en dehors de la maison, le temps pour faire des choses soi-même est devenu plus limité.

Dans notre société moderne, la consommation est poussée à l’extrême. On est encouragé à acheter toujours plus et à remplacer sans cesse les objets que l’on possède déjà par des versions plus récentes. 

Cette surconsommation n’est pas sans conséquences et nous en sommes de plus en plus conscients. C’est une des raisons pour lesquelles de nombreuses personnes décident de revenir à des valeurs plus simples, dont le « fait maison » fait bien sûr partie.


En cuisine

Cuisiner n’est plus une obligation, on trouve des plats déjà préparés qu’il suffit de réchauffer quelques minutes: c’est pratique pour ceux qui n’aiment pas cuisiner ou qui n’en ont pas le temps. Cependant, cela ne comporte pas que des avantages et le contenu de ces assiettes dépend surtout de ce que les industriels choisissent d’y mettre.

Cuisiner soi-même permet de travailler des produits bruts directement et ainsi de savoir exactement ce que l’on met dans son assiette. On peut en profiter pour utiliser des légumes de saison, des produits locaux, etc. 

Certes, faire la cuisine peut prendre du temps mais on peut aussi réaliser des plats tout simples pour le quotidien, sans que cela ne prenne des heures. Il existe d’ailleurs de nombreux livres de recettes consacrés aux « recettes express ».

Une autre technique consiste à cuisiner tous les repas de la semaine en une seule fois. Très en vogue en ce moment, elle est baptisée « batch cooking », ce que l’on pourrait traduire par « cuisiner par lot ». Certains sites proposent même les recettes pour toute une année. 

Personnellement, je dissocie deux types de cuisine: 

D’un côté, la cuisine « alimentaire », celle que je fais en semaine en peu de temps avec deux critères : équilibre et variété. C’est une cuisine simple, réalisée sans réel enthousiasme.

De l’autre côté, la cuisine « plaisir », celle que je fais le week-end ou pour recevoir la famille ou les amis. Pour celle-ci, je prends le temps, les recettes peuvent être plus complexes.

La préparation elle-même est un moment agréable puisque je cuisine dans le but de faire plaisir et de partager un temps de convivialité lorsqu’on dégustera ce repas tous ensemble.

C’est un peu la même chose pour la pâtisserie. Les biscuits que je fais au quotidien, sont réalisés de façon rapide et efficace. Par contre, je prends du temps et un grand plaisir à réaliser des biscuits ou des desserts que je ne fais qu’une fois de temps en temps.

Réussir un plat ou un dessert apporte aussi une grande satisfaction personnelle et c’est extrêmement gratifiant lorsque nos plats sont appréciés par les autres. 


Loisirs créatifs et travaux manuels

Le « fait maison » ne se limite bien entendu pas à la cuisine. On trouve de plus en plus de livres, blogs, cours, kits, matériaux, pour faire tout un tas de choses soi-même.

Voici un petit aperçu non exhaustif des choses que l’on peut faire « maison » :

  • produits d’entretien/ménage
  • produits cosmétiques/savons
  • bières/autres alcools
  • yaourts/fromages
  • vêtements/accessoires
  • bijoux
  • meubles/lampes
  • éléments de décoration d’intérieur (coussins,…)
  • etc.

Et je ne compte même pas tous les objets du quotidien que l’on peut customiser, transformer, retravailler, moderniser…

Détourner ou modifier des objets existants permet de leur donner une deuxième vie. Plutôt que d’acheter un produit neuf, on réutilise un produit ancien. Cela évite de jeter des choses qui pourraient encore être utiles. Cette solution peut également s’avérer plus économique lorsqu’on a un petit budget.

Il y a également une volonté de la part de beaucoup de personnes, d’utiliser plus de produits naturels (vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir, huiles essentielles, etc.) et moins de produits chimiques.

Faire soi-même permet aussi d’avoir des choses uniques et originales. C’est une façon de dévoiler un peu de sa personnalité, de mettre un peu de soi dans des objets du quotidien. C’est une excellente façon de développer sa créativité.


C’est moi qui l’ai fait!

On ne va pas le nier, tout comme réussir un délicieux dessert, il y a un côté valorisant à offrir ou à partager avec d’autres personnes quelque chose que l’on a réalisé soi-même, surtout si l’on est content du résultat. C’est un peu le même plaisir que l’on avait, enfant, en montrant notre dernier dessin, fait à l’école, à nos parents. 

C’est aussi, sans doute, une façon de chercher l’approbation des autres, une certaine reconnaissance de nos compétences. 

Faire « maison » nous donne aussi l’occasion d’échanger, de partager nos connaissances. Qu’est-ce qui marche, qu’est-ce qui ne marche pas, pourquoi? Quelle est la technique ou le produit le plus efficace? Quelles sont les erreurs à ne pas faire? Comment réussir telle ou telle chose facilement? 

Finalement, peu importe quelles sont les raisons, conscientes ou inconscientes, qui nous poussent à faire les choses nous-même. Que ce soit pour faire comme tout le monde ou parce que  c’est une valeur qui nous tient à cœur. Qu’on le fasse pour nous, pour les autres, pour la planète. Qu’on décide de tout faire, de A à Z, ou que l’on se contente d’une ou deux choses simples, de temps en temps.

L’important est d’écouter ses envies, ses besoins et de se donner les moyens de les réaliser au mieux en fonction de ses capacités et de son temps. Pas besoin de se mettre la pression, la meilleure façon de faire est celle qui nous convient!

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